Union Académique Internationale

Documents historiques inédits concernant le Japon dans des pays tiers

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Projet nº7, adopté en 1922.

Les objectifs de ce projet à long terme dirigé par l’Académie du Japon sont les suivants : rassembler des reproductions sur microfilms de documents historiques non publiés concernant le Japon et conservés à l’étranger afin de les analyser, d’en établir des inventaires, de les retranscrire, de les traduire et de les publier avec des annotations. La collection est de loin la plus importante au Japon et est principalement composée de documents historiques des États-Unis et d’Europe, ainsi que de documents concernant les ministères des affaires étrangères de divers pays et la Compagnie des Indes orientales.

Ce projet a été proposé et accepté en 1922 lors de la troisième assemblée générale de l’UAI sur proposition de l’Académie impériale du Japon. Au cours de la période 1923-1940, l’Académie a rassemblé des copies manuscrites des quelques 1985 volumes conservés aux Pays-Bas. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1954, le projet a été repris à la demande de l’Académie, désormais rebaptisée Académie du Japon. Le travail a été confié à l’Institut historiographique de l’Université de Tokyo, qui a continué de recueillir des documents par microfilmage au lieu de les copier à la main. Au moment où l’Institut historiographique publia l'Historical Documents relating to Japan in Foreign Countries: An Inventory of Microfilm Acquisitions in the Library of the Historiographical Institute (The University of Tokyo, en 14 volumes, Tokyo, 1963-1969), il avait établi une collection de 700.000 prises de vues provenant de 16 pays. Ceux-ci incluent des copies de documents historiques conservés aux Pays-Bas, en Suisse, en Allemagne, en Suède, au Vatican, en Italie, au Portugal, en Espagne, au Mexique, en France, en Australie, en Inde, en Indonésie, au Royaume-Uni, en Autriche, au Danemark et en Belgique. Le projet a été subventionné pour une première période entre 1954 et 1966 (par l’UAI en 1954, par l’UNESCO et le Conseil international de la philosophie et des sciences humaines (CIPSH), de 1954 à 1966). Sur recommandation de l'UAI, l'UNESCO et le CIPSH ont soutenu le projet pour une seconde période de 1975 à 1985. Le gouvernement néerlandais a également apporté son soutien à ce projet à ses débuts. A la fin de cette seconde période, le nombre total de microfilms s'élevait à 1 141 088 prises de vues sur 2 052 bobines. Ces documents provenaient de 61 institutions dispersées et dans 19 pays. Bien que le financement du projet soit terminé, l’Institut historiographique continue de collecter des reproductions de documents au moyen de microfilms et d’images numériques et s’emploie actuellement à numériser ses collections de microfilms, y compris les documents étrangers. L’Institut a entrepris la publication des documents importants de ces collections dans leur langue originale avec des traductions en japonais, sous le nom de « Nihon Kankei Kaigai Shiryo (documents historiques en langues étrangères relatives au Japon) ». Des progrès réguliers ont été réalisés, avec pour résultat les publications ci-dessous. L’Institut historiographique a mis au point la « Catalogue Database of the Batavia's Uitgaand Briefboek, 1621-1792 (BUB) », dont les volumes originaux sont conservés aux Archives nationales des Pays-Bas, à La Haye. Ces activités bénéficient du soutien du gouvernement japonais et d’autres organismes de financement.

L’Académie du Japon et l’Institut historiographique poursuivent leurs recherches sur divers documents inédits concernant le Japon. Récemment, ils ont rassemblé des documents historiques en Asie de l’Est et en Russie. L’Institut historiographique développe désormais des relations de collaboration avec les Archives historiques de l’État russe, les Archives navales de l’État russe, l’Institut des manuscrits orientaux de l’Académie des sciences de Russie et les Premières Archives historiques de Chine. Ils ont publié trois catalogues de documents historiques relatifs au Japon conservés en Russie et en Chine. Chaque année, l’Académie du Japon subventionne des échanges de recherche avec des instituts étrangers afin de développer de futures activités de collaboration liées à ce projet.